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La grande leçon des allergies alimentaires


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Avec la constante évolution du procédé de fabrication et d’agriculture, les produits, à l’origine inoffensifs, finissent par sensibiliser le système immunitaire, pouvant provoquer à long terme une allergie. 25 à 30 % de la population sont allergiques à quelque chose et seulement 9 % aurait des allergies alimentaires. Vous en faites partie ?


Comment fonctionnent les allergies alimentaires ? Quels sont les symptômes ? Quelle alimentation choisir lorsque l'on a une allergie alimentaire ?


La différence entre hypersensibilité, intolérance et allergie

Pour bien comprendre le fonctionnement ainsi que les réactions du corps, il est important de faire la différence entre ces trois termes.

  • Hypersensibilité : une réponse intense du système immunitaire ;

  • Intolérance : une réaction métabolique qui n’implique pas le système immunitaire ;

  • Allergie : un ensemble de réactions immunitaires anormales.

Pour renforcer l’organisme et éviter ce genre de réactions, il est primordial de prendre en considération l’importance de l’allaitement maternel, un véritable booster dans le développement des défenses immunitaires de l’enfant. L’OMS a d’ailleurs organisé une conférence à ce sujet pour sensibiliser les professionnels et communiquer auprès des populations. (source)


Comment fonctionnent les allergies alimentaires ?

Les allergies alimentaires touchent 6 % des enfants et 3 % des adultes. La réaction immunitaire survient après l’ingestion d’un aliment particulier. Cet aliment, normalement inoffensif pour l’organisme, devient alors un allergène.


Les allergies alimentaires se déclarent au niveau de la paroi du tube digestif, en deux temps :

  • Premier contact avec l’allergène, sans symptôme. Il entraîne une sensibilisation à l’aliment concerné ainsi qu’une production d’anticorps destinés à l’éradiquer. Ces anticorps vont alors se fixer sur les mastocytes (cellules liées à la défense de l’organisme dans les allergies).

  • Deuxième contact avec l’allergène, les mastocytes sont stimulés et libèrent des substances, comme l’histamine, provoquant des signes inflammatoires (rhinites, eczéma, etc.).

A noter, que la transmission de la mère à l’enfant par le cordon ombilical peut être possible et transmettre l’allergène à son enfant.


Il est aussi possible que les allergies alimentaires surviennent spontanément. En effet, même si l’aliment est consommé depuis longtemps, il est possible qu’un jour, il soit considéré comme dangereux par l’organisme et provoquer ainsi une réaction inflammatoire.


Les causes de l’augmentation de cas d’allergies alimentaires

L’augmentation de cas d’allergies est telle, que l’OMS les a placé au quatrième rang des maladies chroniques dans le monde. Elle est due notamment à plusieurs phénomènes comme :

  • Une diversification alimentaire trop précoce chez les nourrissons ;

  • Une sélection drastique des végétaux par l’agroalimentaire ;

  • Une modification de la composition chimique des céréales, des fruits et des légumes ;

  • Une modification des procédés agroalimentaires et de la fabrication des aliments ;

  • Une forte présence de particules de diesel dans l’air qui fragilisent le système immunitaire ;

  • Une consommation excessive d’antibiotiques qui fragilisent aussi beaucoup le système immunitaire ;

  • Une hygiène trop conséquente dans l’environnement et dans l’alimentation.

Les différents types d’allergies alimentaires

Même si tous les aliments peuvent être susceptibles de provoquer une réaction allergique, la communauté scientifique a regroupé 14 allergies alimentaires majeures et communes des cas allergiques. Celles-ci ont été répertoriées selon la gravité des symptômes.

Fruits à coque

noisettes, noix, amandes, noix de cajou, noix du brésil, nous de macadamia, pistache, noix de pécan

Ne concerne pas la noix de coco, la noix de muscade, les châtaignes, les cacahuètes, les graines de courge, de tournesol et les pignons de pin.

Arachide

cacahuètes

Ne concerne pas les fruits à coque.

Céleri

céleri branche ou rave, cru, cuit, en jus, séché

/

Fruits de mer

langoustine, langouste, homard, écrevisse, gambas, crevette, crabe etc.

À différencier des mollusques et du poisson, qui sont aussi une source d’allergies, mais n’ayant pas les mêmes protéines allergisantes.

Gluten

blé, avoine, millet, orge, seigle, kamut, épeautre, petit épeautre, quinoa

Ne concerne pas le riz, le millet, le sarrasin, le sorgho, l’amarante, le fonio, le teff, le soja, le maïs.

Sésame

graine, huile

/

Protéine de lait de vache

lait frais, longue conservation, en poudre, maternisé, fromages, crèmes, yaourts, beurre etc.

Pour certaines personnes, ne concerne pas le lait de chèvre et de brebis.

Lupin

légumineuse, farine

/

Mollusque

pieuvre, palourde, moule, escargot, coque, calamar, mulot, huître etc.

À différencier des fruits de mer et du poisson, qui sont aussi une source d’allergies, mais n’ayant pas les mêmes protéines allergisantes.

Moutarde

pâte, grains, huile

/

Œufs

blanc d’oeuf, jaune d’oeuf cru, cuit, déshydraté

Peut être présent dans des produits cosmétiques ou des médicaments.

Poissons

poissons eau douce, poissons de mer

À différencier des fruits de mer et des mollusques, qui sont aussi une source d’allergies, mais n’ayant pas les mêmes protéines allergisantes.

Soja

graine, huile, graisse, sauce

/

Sulfites

légumes traités, poissons, fruits secs, vin, crustacés, condiments, médicaments

Un conservateur présent sur les aliments.

Les symptômes d’une allergie alimentaire

La réaction immunitaire du corps face à l’allergène peut se faire de différentes façons :

  • Symptômes cutanés : boutons, eczéma, rougeurs, démangeaisons, gonflement de certaines parties du corps ;

  • Symptômes digestifs : maux de ventre, coliques, diarrhées, nausées, vomissements ;

  • Symptômes respiratoires : œdèmes de Quincke, asthme ;

  • Symptômes cardiovasculaires : étourdissement, blanchissement de la peau, perte de conscience ;

  • Symptômes systémiques : association de plusieurs symptômes listés juste avant.

À savoir qu’il est courant de ne pas avoir tous ces symptômes lors d’une réaction allergique. Il est en fait plutôt commun de n’avoir qu’un type de symptômes qui se manifestent.


Quelle alimentation choisir contre les allergies alimentaires ?

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Lorsque nous avons identifié ou non l'aliment problématique, quoi faire et comment gérer au quotidien ?


L’élimination totale

La première façon de traiter une allergie alimentaire est de supprimer totalement l’allergène de son alimentation. Cela permet à la personne allergique de ne plus subir les symptômes, mais aussi pour faire « oublier » l’allergène au corps. Le corps va aller réduire sa production d’anticorps contre cet allergène, voire même stopper complètement sa production.


L’élimination totale pouvant créer des carences nutritionnelles, il est primordial de se faire accompagner par un professionnel lors de sa mise en place.


La réintroduction progressive

Après une élimination totale de l’aliment concerné par les réactions allergiques, la réintroduction progressive de ce dernier est tout à fait possible. Avec un suivi très strict par un professionnel de santé, l’aliment sera réintroduit dans l’alimentation par petites doses et fréquences.


Selon les réactions et la capacité du corps à s’y accommoder, il sera alors possible de réintroduire l’aliment avec des doses de plus en plus conséquentes jusqu’à sa réintroduction totale.


Intolérance alimentaire vs allergie alimentaire

L‘intolérance alimentaire et l’allergie alimentaire sont deux conditions bien distinctes. Et pourtant, il est fréquent de confondre lorsque les symptômes se manifestent.


Contrairement aux symptômes d’une réaction allergique qui surviennent immédiatement après l’ingestion de l’aliment concerné, les symptômes d'une intolérance surviennent plutôt progressivement et s’installent dans la durée.


Enfin, certains aliments peuvent être naturellement riches en histamine ou en tyramine (autre substance responsable des réactions inflammatoires). Nous pouvons en trouver dans les poissons, les fromages fermentés, ou même dans le chocolat. S’il y a une insuffisance de certains enzymes dans votre microbiote, ces aliments pourront provoquer une accumulation de ces substances inflammatoires.


À long terme, cela pourra encrasser votre organisme. Ainsi, des symptômes voisins de ceux de l’allergie alimentaire (souvent cutanés) pourront se manifester. Mais ils ne relèveront pas d’une véritable allergie alimentaire.

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